Serge Babylas de Souza

Compassion par passion

C’est le printemps de la compassion au Bénin. Suite à l’affaire dite tentative d’assassinat du président de la République par empoisonnement, révélée au grand jour à  la presse et à l’opinion publique nationale par les autorités politico-judiciaires il y a quelques jours.

Le dossier est toujours pendant devant la justice. Les Béninois se tiennent à carreau en retenant leur souffle dans l’expectative du verdict. Pour l’heure, l’homme de la rue, du citoyen lambda au politique soutenant ou désaffectionnant le pouvoir en place, ne veut pas aller au fond de la nébuleuse. De peur de s’attirer les foudres d’une justice nationale jalouse de ses prérogatives. Haro sur les commentaires et  autres critiques qui ne sont pas les bienvenues en ce moment. Loin s’en faut ! Mais comme on ne saurait interdire la manifestation de sentiments supposés ou réels à l’endroit de la présumée victime, des compatriotes s’en donnent à cœur joie en organisant moult ballets déclaratifs de compassion au palais de la Marina et au domicile du chantre de la refondation, après des marches et autres séances de prières de soutien et de compassion. Le hic, c’est que, les marcheurs autant que les demandeurs de prières d’intention en l’honneur de la présumée victime, de sources dignes de foi, s’en tirent à bon compte, nonobstant les visages compassionnels circonstanciels controversés affichés.

Quant aux politiques, quand ils agitent l’affaire, c’est soit pour rappeler au chef qu’ils attendent toujours, du «pain et du beurre», s’ils n’en ont pas encore reçu ; soit pour signaler leur présence et leur disponibilité, à toutes fins utiles… Et la chaîne de compassion est si bien longue qu’on pourrait s’interroger en toute légitimité, sur les motivations réelles de cette vaste opération. Car, sous tous les cieux, comme le dit si bien l’adage, tout flatteur vit aux dépens de celui qui l’écoute. Et pour cause…

la jarre trouée, symbole de l'unité nationale
La jarre trouée, symbole de l’unité nationale au Bénin


Difficile mise en œuvre de la loi sur la corruption

vue partielle de l'assemblée nationale du Bénin
L’Assemblée nationale du Bénin, siège du parlement

Le législateur est clair sur les peines encourues par les corrompus et les corrupteurs. Et c’est en cela que se justifient les limogeages observés ces derniers temps dans l’entourage immédiat du chef de l’Etat, suite à des présomptions de corruption. Même si certains continuent par traîner  le pas pour en finir avec les pratiques malsaines dans les administrations publiques et privées, au Bénin.

Pour se faire une idée des conséquences d’une saisine de la justice pour fait de corruption et les peines pénales encourues par les mis en cause, il faut s’en référer à la loi contre la corruption promulguée le 12 octobre 2011 au Bénin. En son article 42 elle stipule que lorsque la personne impliquée dans une affaire de corruption est une autorité administrative ou judiciaire nommée par décret ou arrêté, (comme c’était récemment le cas dans l’affaire du Port sec de Tori) ; quel que soit sa qualité ou son statut, la peine encourue est de dix ans à vingt ans de réclusion assortie d’une amende. Et, plutôt que d’être jugés devant un tribunal ordinaire, les présumés coupables devront passer devant la Cour d’Assise en tant que « criminel ». Mais le hic, c’est que certains fonctionnaires indélicats limogés ne sont nullement inquiétés par la justice. Et continuent par se la couler douce comme si de rien n’était, sûrs de leur impunité. Ce qui apporte de l’eau au moulin de ceux qui pensent que le peuple n’est pas encore prêt pour la moralisation de la vie publique. Et que l’impunité a encore de longs et beaux jours devant elle. A telle enseigne que d’aucuns se demandent s’il n’aurait pas fallu une sensibilisation en règle des populations des villes et campagnes sur les tenants et les aboutissants du vote de cette loi et de son application effective.

Or, pour que force reste à la loi,  pour redonner véritablement confiance aux investisseurs et opérateurs économiques, la nouvelle loi sur la corruption doit connaître un début d’application. En allant au-delà du premier niveau d’application que représentent les sanctions administratives.

Et comme, il n’y a pas de corrompus sans corrupteurs. Les personnes complices d’actes de corruptions doivent être poursuivies au même titre que les corrompus. La législation est claire là-dessus, notamment en son article 50 qui dispose : « Est puni d’un emprisonnement de cinq ans à dix ans et d’une amende … quiconque offre ou accorde à un agent public ou à toute autre personne, directement ou indirectement, un avantage indu afin que ledit agent ou ladite personne abuse de son influence réelle ou supposée en vue d’obtenir d’une administration ou d’une autorité publique, un avantage indu pour lui-même ou pour un tiers ».

Quand on sait le rôle prépondérant joué par l’équation personnelle, les connexions et les influences dans la vie nationale, on se demande si cette disposition de la loi pourrait connaître un début d’application un jour. Surtout que l’individu n’est jamais seul en face de ses problèmes dans notre contexte. Il est d’abord et avant tout, membre d’une famille, appartenant à une communauté originaire de telle région, alliée à telle courant religieux/politique avec des connexions impossibles qui font de cet individu un pion difficile à déplacer. D’où les passe-droits et autres privilèges qui ont du mal avec s’accommoder avec les exigences démocratiques.

 


Les médecins préfèrent exercer en clientèle privée

Ministre béninois de la Santé: Mme Dorothée Akoko KINDE GAZARD
Ministre béninois de la Santé: Pr Dorothée Akoko KINDE GAZARD

Les médecins préfèrent s’installer à leur propre compte, en clientèle privée. Plutôt que de travailler dans le secteur public pour de bas salaires.

Deux médecins pratiquants sur trois au Bénin interviennent dans le secteur privé et sont concentrés entre les départements du Littoral et de l’Atlantique. C’est la conséquence, de la baisse des rémunérations salariales observée dans le secteur public, selon Patrick Dos­sou, sociologue. Ce diagnostic est confirmé par la Dr Lydie-Rolande Dés­sevi, médecin chef dans une clinique privée de Cotonou. D’après elle, la rémunération des médecins dans la fonction publique nationale est dérisoires au regard des offres du privé. A l’entendre, un médecin du secteur public qui touche un salaire considérable, est soit à un poste de responsabilité ou proche de la retraite. Le moins qu’on puisse dire, c’est que cette situation de bas salaire dans le secteur public n’encourage pas les médecins à y aller exercer.

L’annuaire statistique sanitaire 2011 indique par ailleurs que les médecins qui ne quittent pas le secteur public pour le privé compensent parfois leur fin du mois par des stratégies d’adaptation. « Ils pratiquent des méthodes prédatrices, comme exiger de l’argent sous le manteau, presser les patients à aller consulter dans des cabinets privés ou vendre des médicaments normalement gratuits ». D’autres praticiens n’hésitent pas à arrondir leurs fins de mois en travaillant à la fois dans le public et le privé.

Mais pour régler ce problème, des études recommandent aux autorités administratives en charge de la santé d’encourager les médecins du secteur public en valorisant leur salaire. Faute de quoi, les hôpitaux et centres de santé publics vont continuer par attendre désespérément attendre des praticiens qui vont préférer s’installer en clientèle privée. Et c’est en cela que se justifie la pénurie de médecins soignants à l’intérieur du pays.


La destination Bénin compromise

aéroport de Cotonou par temps de brume
aéroport de Cotonou par temps de brume

Les nouvelles dispositions sécuritaires à l’aéroport de Cotonou créent beaucoup de nuisances aux usagers. En dépit des contre performances d’une destination qui n’est pas si bien lotie.

 

Les réformes entreprises à l’aéroport international Bernardin Cardinal Gantin de Cotonou, n’arrangent pas les affaires des usagers. Dorénavant, pour accueillir ou raccompagner un voyageur, il n’est plus possible de franchir les limites du bâtiment abritant le hall des départs et des arrivées. Les accès y sont interdits tout simplement. Et il va falloir aux accompagnateurs et autres usagers, s’habituer à l’attente en plein air, sous les intempéries. Les retrouvailles et les adieux se font désormais dans la rue. Depuis que d’importantes quantités de drogue ont été saisies sur des passagers en partance pour l’Europe et les Amériques, les autorités en charge de l’aéroport sont décidées à en découdre avec ces trafiquants qui ont jeté leur dévolu sur la destination pour en faire la plaque tournante de leur commerce illicite vers l’Occident. D’où une panoplie de mesures dont certaines prises à l’emporte-pièce, ne visent qu’à décourager trafiquants, intermédiaires et passeurs…de drogue dans leur velléité de faire de l’aéroport leur point de passage vers l’extérieur.

Pour le directeur de l’Agence nationale de l’aviation civile (Anac) Aristide de Souza, cette décision participe au renforcement de la sécurité à l’aéroport de Cotonou. Pour combien de temps encore, s’interrogent avec anxiété usagers et passagers qui ne sont tout de même pas tous, des trafiquants de drogue. Loin s’en faut !

Mais le moins qu’on puisse dire, c’est que, ces mesures sécuritaires qui ne semblent exister nulle part ailleurs d’après des voyagistes, mettent à mal la destination en lui portant un rude coup. Surtout qu’au départ de l’Europe, d’autres destinations beaucoup plus attractives et conviviales permettent de rallier l’Afrique. Sans trop de nuisances.

 


Lutte contre la sorcellerie et délivrance spirituelle

Parfaite de Gbannamè draine à nouveau du monde. Dans son combat contre le diable sous toutes ses formes pour délivrer les hommes des puissances occultes. Dans le cadre de l’exécution de la mission principale que la jeune femme s’est assignée depuis sa révélation au public.

De plus en plus, la jeune femme originaire de Gbannamè, un petit village de la commune de Covè, dans le centre Bénin installe son hégémonie. Pour s’en convaincre, il suffit de participer à une de ses conventions. Où, le public est drainé massivement et des « miracles » sont réalisés à tour de bras. Hier c’était le petit village de Gbannanmè, jusque-là inconnu, mais dont la réputation dépasse aujourd’hui les frontières nationales…Demain ce sera peut-être le palais des congrès et pourquoi pas, la présidence de la République. Pour la petite histoire, à Cotonou, en son temps, c’est le palais des sports du stade de l’amitié de Cotonou qui a servi de cadre aux démonstrations de force de la nouvelle prêtresse. Pour la circonstance, le state et ses abords immédiats étaient noir de monde. Ils sont venus de tous les coins du Bénin pour voir Parfaite qui avait rendez-vous avec sa mission. Hommes femmes, jeunes et adultes sans distinction de religion et de croyance ont fait la queue pour cette noble cause divine. Plusieurs témoignages ont été donnés pour montrer ce que vaut celle dont la vie dépend désormais de l’esprit-saint. Il faut dire que la jeune fille en qui l’esprit prend place pour agir a déjà fait beaucoup de miracles, à en croire ses inconditionnels. Elle a délivré plusieurs personnes adeptes de la sorcellerie et désenvouté nombre de compatriotes aux prises avec les démons racontent-on dans certains salons feutrés de Cotonou et ses environs, sur le ton de la confidence. Pour nombre de convertis à cette nouvelle cause, «c’est ce combat contre le diable et les forces du mal, qui va délivrer notre pays le Bénin et pourquoi pas, le monde entier ». Ainsi, la jeune Parfaite ne cesse de faire  parler d’elle malgré les polémiques et les démêlées avec l’église catholique qui refuse de croire en cette nouvelle messagère des temps modernes. Ne dit-on pas souvent que nul n’est prophète chez soi…Et surtout par peur de donner dans du prosélytisme. A un moment où l’église catholique doit soigner son image écornée par de nombreux scandales ici et ailleurs.


Le dernier client

Beaucoup d’habitués de bars et buvettes ont peur de devenir le dernier client d’une serveuse. Pour la simple raison que cela comporte aussi  bien des avantages que des inconvénients au Bénin

On ne devient pas dernier client d’une serveuse de bar du jour au lendemain. C’est une position qu’il faut gagner de haute lutte en passant par des étapes qui prouvent votre générosité, votre disponibilité et de sa patience.

Le dernier client à l’obligation de fréquenter avec assiduité le bar ou la buvette où travaille sa dulcinée. Histoire d’assumer pleinement son rôle tout en veillant au grain. En tant que dernier client, il doit être sur les lieux à quelques heures de la fermeture, pour pouvoir raccompagner sa chérie en lieu sûr à la fermeture. Au nez et à la barbe d’autres soupirants moins chanceux, pardon moins nantis…Car, en tant qu’amoureux attitré du moment, il a la priorité sur les autres, pour avoir fait ses preuves par le passé. A en croire un inconditionnel des bars et buvettes de Cotonou, au nombre des conditions à remplir on peut retenir le paiement du loyer, l’achat d’un téléphone portable, dotation régulière en crédits prépayés pour le portable, prise en charge des frais de la coiffeuse et de la tresseuse, achat d’effets vestimentaires… ,. Bref, il faut disposer d’une bonne surface financière, pour assurer. Et savoir disparaître en période de difficultés pour réapparaître quand la croissance est de retour, comme on le dit ici. Afin de permettre à quelques rivaux en stand by de jouer également dans la cour des grands, en votre absence.  Le dernier client doit disposer également d’un moyen de déplacement pour éviter des dépenses en taxi-moto ou zémidjan à sa belle. En plus de moyens financiers suffisants pour pourvoir à de petits besoins et à des caprices, en bon seigneur….Les mauvaises langues racontent que certains de ces hommes galants vont même jusqu’à louer des studios voire des appartements à ces belles dames. Pour pouvoir en retour, assouvir leur libido…


Le coup du téléphone portable

Par ces temps de morosité économique, les serveuses des bars et buvettes de la place rivalisent d’ardeur pour trouver des astuces pour arrondir leur fin du mois difficiles, au détriment des clients en quête d’aventures…

Jacques est un habitué des bars et autres buvettes de la ville de Cotonou. Sa zone de prédilection, c’est l’esplanade du stade de l’Amitié. Et il en connait un sur la dernière trouvaille des serveuses, le fameux coup du téléphone portable pour faire cracher  les clients radins qui cherchent à bénéficier des faveurs de ces barmaids à peu de frais.

A en croire notre habitué, le coup du téléphone portable est un stratagème qui a déjà fait un nombre incalculable de victimes dans les bars et buvettes des trois villes à statut particulier du Bénin que sont Cotonou, Porto-Novo et Parakou.

Quand on client commence par s’intéresser à une serveuse d’un bar qu’il fréquente, il  lui laisse des pourboires de plus en plus importants, lui offre à boire de temps à autre et  finit par prendre son numéro de téléphone portable dans la perspective de se rencontrer en dehors de son lieu de travail, un jour de repos où elle est libre..

Mais avant que cette aventure ne se concrétise, la serveuse désireuse de tester la générosité de ce nouvel amoureux, lui joue le coup du téléphone portable, pour voir les limites de sa générosité.

En quoi consiste ce coup. ? Juste après avoir communiqué son ou ses contacts téléphoniques, et après avoir échangé des appels pendant quelques jours, elle en vient à couper son portable un soir durant toute la soirée. Le lendemain, elle se rend au boulot en gardant toujours son portable coupé. Dans la plupart des cas, l’amoureux débarque pour se plaindre du fait de n’arriver pas à la joindre de puis quelque temps, et elle lui rétorque que son portable a été volé.

Si le gars est généreux, il remplace automatiquement le téléphone par un autre selon ses moyens : bas, moyen ou haut de gamme. Mais s’il est pingre, il détale et va chercher fortune ailleurs. Et, dès qu’il revient à la charge pour parler de rendez-vous, il lui est rétorqué que cela ne sera pas possible tant qu’elle n’aura pas de téléphone pour le joindre et convenir d’un lieu de rendez-vous en cas de disponibilité.

Mais s’il est généreux on commence par lui accorder quelques faveurs, en attendant de lui faire passer le test lui permettant d’accéder à la catégorie redoutée mais privilégiée de dernier client.

 


Au cabaret

un cabaret de tchoucoutou dans le nord Bénin
[gallery]

un cabaret de tchoucoutou dans le nord Bénin

Dans le nord Bénin, le tchoucoutou, bière locale à base de mil, est commercialisée dans des cabarets où les vendeuses rivalisent de convivialité et d’ingéniosité pour attirer les amateurs de ce breuvage fermenté très apprécié des consommateurs.

Les cabarets sont des constructions sommaires en banco ou en terre de barre de forme  circulaire,  coiffées d’une toiture en paille, dont l’architecture rappelle celle des tatas somba.  La consommation du tchoucoutou obéit à tout un rituel. Le client qui entre dans un cabaret, après les salutations d’usage, s’installe et demande à goûter à la boisson, d’abord. Avant d’en acheter. Car, ce n’est qu’après cette sacro sainte séance de dégustation qu’il pourra décider de prolonger son séjour pour étancher sa soif, ou poursuivre son chemin ailleurs à la recherche d’une boisson meilleure. A telle enseigne qu’il ne viendrait à l’idée de personne de vous en vouloir pour avoir déguster du tchoucoutou sans en acheter. Si bien que, même sans argent, certains consommateurs peuvent se permettre déambuler d’un cabaret à l’autre pour étancher leur soif. Ici comme ailleurs, le client est roi. Et à droit à bien des égards, à ce titre. Ce qui évidemment, laisse la porte ouverte à quelques dérapages, sans grande méchancetté.

Ainsi, il n’est pas rare de voir des clients esseulés débarquer dans les cabarets, goûter la boisson sans en acheter. Nourrissant l’espoir de l’arrivée d’une âme charitable qui leur offrira à boire. Au nom de la sacro-sainte solidarité des amateurs de tchoucoutou. Si après une longue attente, il ne trouve aucun bienfaiteur, il quitte ce cabaret pour aller chercher fortune ailleurs, où, après la séance de dégustation, il commence par ronger son frein, dans l’attente de l’hypothétique tournée générale offerte par solidarité par des clients généreux de temps à autre dans les cabarets, pour créer l’ambiance.

Il suffit de se rendre dans deux ou trois cabarets dans un village, pour s’informer sur l’actualité locale. Car après quelques calebasses de tchoucoutou, les contacts se créent facilement, les langues se délient, et beaucoup d’informations circulent en vrac. A charge pour le consommateur averti de faire son tri et procéder aux recoupements nécessaires pour avoir le pouls du village.

Haut lieu de rencontre, des idylles se nouent et se dénouent également dans les cabarets, qui connaissent la grande affluence les jours de marché.


Le palmier à huile, une plante pas comme les autres

régime de noix de palme
un régime de noix de palme

Au Sud-Bénin la dualité du système agricole fait que se développe, à côté des programmes modernes, une économie traditionnelle ancienne autour d’un arbre : le palmier à huile. Aux dires du géographe Barnabé Hounkanrin, « le palmier à huile est très intégré à l’économie traditionnelle, pour ses usages multiples ».

A preuve, le tronc est utilisé comme bois de chauffe et parfois comme matériau de construction. Les feuilles du palmier servent dans la fabrication des toitures des maisons traditionnelles et l’érection des clôtures. La nervure du palmier à huile sert aussi dans la confection des nasses, des nattes, des balais et des bases de pagaies. On peut citer aussi les corbeilles, les vans, les éventails et les cages aux oiseaux qui sont fabriqués avec les dérivés du palmier à huile. Le chou palmiste est consommé comme légume. La coque de la noix de palme est utilisée comme combustible par les forgerons et les ménagères pour le chauffage. Elle sert aussi pour le remblayage des routes. L’amande est consommée et le tourteau sert d’aliment pour le bétail domestique. L’inflorescence mâle est brûlée et les cendres riches en potasse sont utilisées pour faire du savon. Les huiles du palmier à huile servent dans l’alimentation et l’éclairage, dans les soins corporels et interviennent dans la vie coutumière et religieuse. Elles servent aussi comme médicaments : l’huile rouge est bue contre des empoisonnements alimentaires, est passée sur le corps en cas de variole tandis que l’huile de palmiste soulagerait les maux d’oreille. Les autres utilisations possibles des produits du palmier sont aussi variées que ces produits sont nombreux. Ils sont utilisés dans tous les domaines de la vie des populations qui s’en servent tous les jours. Très tôt se sont précisées des techniques de transformation de ses produits : techniques de fabrication de l’huile de palme et des amandes, technique d’extraction du vin de palme et de transformation de ce vin en alcool par distillation. Le palmier à huile est la principale culture agricole qui libère économiquement les femmes, et même les enfants, parce que la répartition des travaux autour de ses dérivés remonte si loin qu’elle est entrée dans les us et coutumes des peuples du Sud-Bénin. alimentation et l’éclairage, dans les soins corporels et interviennent dans la vie coutumière et religieuse. Elles servent aussi comme médicaments : l’huile rouge est bue contre des empoisonnements alimentaires, est passée sur le corps en cas de variole tandis que l’huile de palmiste soulagerait les maux d’oreille. Les autres utilisations possibles des produits du palmier sont aussi variées que ces produits sont nombreux. Ils sont utilisés dans tous les domaines de la vie des populations qui s’en servent tous les jours. Très tôt se sont précisées des techniques de transformation de ses produits : techniques de fabrication de l’huile de palme et des amandes, technique d’extraction du vin de palme et de transformation de ce vin en alcool par distillation. Le palmier à huile est la principale culture agricole qui libère économiquement les femmes, et même les enfants, parce que la répartition des travaux autour de ses dérivés remonte si loin qu’elle est entrée dans les us et coutumes des peuples du Sud-Bénin.

C’est le roi Guézo (1818-1858) qui a introduit au Dahomey le palmier à huile, l’une des principales richesses agricoles des populations du sud-Bénin en général et de celles d’Abomey en particulier. A l’époque, à chaque nouvelle naissance dans une famille, il fallait planter un palmier à huile, sous peine de sanctions…Et c’est en cela que se justifie l’essor prodigieux de la filière, par le passé.


Sale temps pour les cybercriminels

Les cybercriminels communément appelés ‟Guy-men”,  vivent des moments difficiles. Depuis que les autorités en charge de la police ont décidé de les réprimer avec beaucoup plus d’énergie que par le passé. Pour que force reste à la loi, au Bénin.

Plus rien ne va donc pour ces escrocs des temps modernes. Obligés d’adopter un profil bas. Et de ranger au placard, l’arrogance et l’exubérance qui les caractérisaient dans un passé récent. Mis au ban de la société, ils sont obligés de revenir à des comportements beaucoup plus sains,  pour passer inaperçus et se fondre dans la masse, dans une société qui les a longtemps considérés comme des parias.

Finis donc,  le temps où, les ‟Guy-men” avaient pignon sur rue, et n’hésitaient pas à se donner en spectacle dans les cybercafés et autres endroits huppés de Cotonou. A travers des exhibitions contre-natures de signes extérieurs de richesse tels que, vêtements de luxe, bijoux, laps top, téléphones portables haut de gamme, grosses cylindrées, motos, et autres accessoires s’apparentant souvent à des biens mal acquis, sur fond de musique tonitruante.

Aujourd’hui, pour se faire oublier, les cybercriminels rivalisent d’ingéniosités. Certains ont carrément déserté les cybercafés pour naviguer chez eux avec des clés de connexion à distance  achetées auprès des opérateurs GSM de la place. D’autres se regroupent chez des amis ayant souscrit des abonnements ADSL pour se connecter à l’aide du WIFI pour naviguer en toute tranquillité.

Pendant que d’autres continuent à fréquenter les cybercafés, mais en adoptant cette fois-ci des comportements beaucoup plus responsables pour ne pas attirer l’attention sur eux.

Par ailleurs, la conjoncture économique difficile actuelle du fait de la crise,  n’arrange pas les affaires dans un secteur d’activités où, la rareté des ressources, contraint à la prudence. Mieux, les «pigeons se font, de moins en moins plumer, faute de moyens ». Chez nombre de ‟Guy-men” il question de passer la main et d’opérer une reconversion, par ces temps de vaches maigres. Car, Comme le dirait l’autre, plus rien ne va, faites vos jeux…