Serge Babylas de Souza

Un mariage difficile

Voici l’extraordinaire histoire d’Ali, que m’a raconté un ami et qu’à mon tour, je partage avec vous, comme le recommande la tradition africaine, qui veut que les contes, les histoires ne meurent  pas, mais vivent en circulant de bouche à oreille, de génération en génération…

Ali s’était finalement trouvé une copine. Cela faisait bien longtemps que ses parents désespéraient de le voir prendre femme et fonder un foyer, un jour. Et pour cause ! A 40 ans, le bonhomme continuait à entretenir, des relations compliquées avec les femmes et sa timidité lui rendait la vie difficile. Mais, un samedi, au cours d’une fête dans le village voisin, il fit la connaissance de Fatima, une jeune fille de 32 ans. Ce fut le coup de foudre et le soir même, ils couchaient ensemble, et ne se quittèrent plus. C’était l’amour fou. Leur complicité était évidente et en une semaine, des projets de vie commune naissaient déjà. Ali fit la promotion de cette fille auprès de sa famille, et ses parents étaient enfin rassurés sur le sort de leur rejeton. Mais avant tout, il fallait doter leur future bru et organiser le mariage. C’est ainsi que trois mois après leur rencontre, les deux jeunes tourtereaux décidèrent de convoler en justes noces.

« Qui est cette fille qui veut épouser notre frère ? », se demandèrent les frères et sœurs d’Ali. Ils se mirent en quête de renseignements. A trois jours de la grande réunion dont l’ordre du jour était connu de tous et qui devait rassembler toute la famille, le pot aux roses fut découvert : Fatima, la future épouse de leur frère était une fille de joie, une prostituée…

Les parents sont immédiatement informés de la sulfureuse et déshonorante réputation de Fatima et très rapidement toute la grande famille fut informée. Tout le monde était au courant sauf le principal intéressé : Ali ! Personne n’osait lui rapporter les bruits qui circulaient sur sa dulcinée. Les parents n’osaient pas en parler de peur de briser le tout nouveau bonheur de leur fils. Tous les autres évitaient soigneusement le sujet. Personne ne voulant prendre le risque de déclencher un scandale. Est-ce par manque de courage, ou par hypocrisie ? On ne saurait le dire avec certitude ! Surtout que les parents, sensés tenir un langage de vérité à leur enfant alors que ce dernier voulait s’engager dans une relation durable, ont pris l’option de s’inscrire aux abonnés absents, également.

Une chose est certaine, personne n’avait osé affronter Ali jusqu’au fameux jour de la grande réunion où l’organisation des festivités du mariage devraient être débattue.
Ce samedi était une belle journée ensoleillée. Il était 17h et chez ses parents, c’était la grande effervescence. Tout le monde était là. C’était les retrouvailles pour ceux qui ne s’étaient pas vus depuis longtemps. On se saluait chaleureusement. Des éclats de rire par ci des tapes amicales par là. La réunion allait commencer, mais il manquait le grand oncle d’Ali qui devrait présider la séance. Il vint finalement avec un léger retard. Quand il prit la parole, il rappela les valeurs de la famille et souhaita longue vie au couple. A sa suite, deux autres orateurs parlèrent et insistèrent sur les responsabilités des futurs époux. Vint alors le tour du père du futur marié, le père d’Ali.

« Mon fils, cela faisait bien longtemps que nous attendions tous ce moment, mais avant toute chose, j’aimerais que tu sois conscient du chemin que tu veux emprunter. Je n’ai pas eu le courage de te dire certaine choses, mais nous sommes pratiquement à la porte du non-retour et je dois de te dire ce que tout le monde sait mais que personne n’ose te dire. » A ces mots les visages se détendirent, comme soulagés que le secret sorte enfin. Il y eut quelques murmures d’approbation et le père reprit son discours. « Tes frères et sœurs t’aiment beaucoup et c’est cet amour qui les a poussés à chercher à savoir qui était cette fille ? Et bien évidemment, on a découvert qu’elle était de moralité douteuse, qu’elle se prostituait, qu’elle pourrait te déshonorer et détruire ta vie. Je suis désolé de n’avoir pas eu plus tôt ce courage pour te le dire». La mère d’Ali hocha la tête en signe d’approbation du message de son mari. Tout le monde attendait la réaction d’Ali qui depuis le début du discours de son père avait la tête baissée. Il ose enfin la relever. C’était le silence total. Tous les regards étaient braqués sur lui. Il prit la parole :

« Je vous remercie tous pour votre présence. Je remercie tous ceux qui m’ont déjà souhaité un heureux ménage et à toi, grand oncle venu de très loin pour la circonstance, toute ma gratitude. Je remercie aussi mes frères et sœurs qui, grâce à leur soit disant amour ont su quel genre de fille était ma future épouse. » Il s’interrompit un instant et, regardant ses frères et sœurs droit dans les yeux, il balance :

«Que les choses soient claires une fois pour toutes : Cette fille, je l’aime et je vais l’épouser contre vents et marrées » Ses parents et ses frères ouvrirent de grands yeux. Ils n’en croyaient pas leurs oreilles. Ali continue sur la même lancée :

« Mes frères et sœurs dont j’ignorais les dons de détectives ont tout juste oublié que j’aime ce genre de femme !!! Ils ont oublié que je dépense beaucoup pour être avec des prostituées et que pour une fois que je vais en avoir une gratuitement et à plein temps, où est le problème ? Ou alors ils veulent jouer les vertueux. Puisse que vous voulez que le linge sale se lave en famille, finissons-en ! ». En pointant son index sur sa sœur, il dit :

« Toi, Aïcha, je fais partie de la délégation qui est allée supplier ton mari afin qu’il te reprenne sous son toit après t’avoir surprise dans le lit d’un autre homme dans un hôtel. Et c’est toi qui traite ma fiancée de pute ? »
Aïcha, la sœur cadette d’Ali se leva et quitta la salle. Ali continua sa plaidoirie :

« Toi Mohamed, tu as 3 femmes sous prétexte que c’est la religion qui l’autorise. Est-ce que c’est cette même religion qui te permet de courir derrière des petites filles au point de délaisser tes épouses qui ont fini par avoir des amants parmi lesquels tes propres amis ? »

Mohamed, le frère ainé d’Ali se leva et quitta la salle. Ali poursuivit :

« Maman, tu es un modèle de femme que je respecte beaucoup. Pas seulement parce que tu m’as donné la vie, mais parce que tu as toujours été là comme mère nourrissante, assistante et surtout protectrice ! Mais je ne crois pas que mes oncles n’aient jamais enquêté sur toi pour savoir le genre de femme que tu étais avant que mon père ne t’épouse. Et pourtant tu n’étais pas si vertueuse… Je ne me permettrai pas de rappeler ton passé que toi-même tu nous as raconté. Mais ne crois-tu pas que Fatima ma future épouse, aussi volage soit-elle, puisse changer comme toi maman ? Ou alors crois-tu qu’une femme puisse se prostituer par plaisir? »

La maman se leva et sortit aussi de la salle.

Ali voulu continuer son argumentaire en apostrophant son père, mais le grand oncle l’interrompit :

« Ecoute fiston, A cette allure tu risques de vider la salle. Je crois que tout le monde ici pense désormais que c’est toi qui a raison ! Je ne repars plus, je reste jusqu’à la cérémonie de ton mariage. Tu es un grand garçon,  je respecte ton choix et j’invite tous ceux qui sont ici présents à faire de même».

La cérémonie eut lieu le jour d’après et le couple s’installa dans une grande maison où il vécut heureux et eu de nombreux enfants.


Pèlerinage marial

Des pèlerins sur les traces de Notre Dame d’Arigbo

A Dassa-Zoumé dans la région des Collines au Bénin, à plus de 200 kilomètres au nord de Cotonou, à trois heures de route environ, la grotte mariale Notre Dame d’Arigbo est un lieu de pèlerinage annuel pour les chrétiens catholiques. Chaque année, en août-septembre, par milliers, en provenance du Bénin, des pays voisins et d’ailleurs, ils se rassemblent au pied de la Vierge Marie pour prier. Dans le respect d’une tradition instaurée en 1954 par l’évêque français Louis Pariso et institutionnalisée par le clergé national.

Paolo et son épouse Julia, des Italiens, sont debout au soleil depuis quelques minutes. Tête baissée, bras croisés, pieds joints, le mari a, à ses côtés, sa femme qui égrène un chapelet aux gros grains blanchâtres. Les deux époux prient à voix basse au milieu d’une foule de pèlerins occupée à regarder religieusement la statue de Marie incrustée dans un bloc de granite au-dessus d’eux. Le temps accordé au passage de ce groupe venu d’Adjarra, une commune du département de l’Ouémé au Bénin à peine écoulée qu’un autre s’annonce. Paolo, sa femme et leurs compagnons mettent fin à la prière et cèdent la place aux nouveaux arrivants. «Chaque année depuis bientôt dix ans, quand ma santé le permet, je me rends à Dassa au Bénin pour vivre le pèlerinage marial. Mon épouse et moi sommes à la grotte d’Arigbo pour soumettre à Marie une intention particulière. Nous l’avons invoquée afin qu’elle nous aide à l’accomplir», confie Paolo, menuisier de son Etat. A l’instar de ce couple de chrétiens catholiques, ils étaient nombreux à se rendre à la grotte mariale Notre Dame d’Arigbo. En août 2012, ce pèlerinage marial en était à sa 58 ème édition.

Diverses motivations

Diverses motivations sous-tendent le déplacement des pèlerins à Dassa-Zoumé. Kouassi est venu de la Côte d’Ivoire. Pour lui, «le site de la grotte d’Arigbo dégage des vibrations bénéfiques au chrétien… ». Andréa quant à        vient du Niger. D’après elle, «prier au pied de la Vierge Marie d’Arigbo est grâce et miséricorde».Thomas, qui a fait le voyage depuis le Burkina Faso, «espère retourner dans son pays plein de bénédiction divine». Pamela, de nationalité béninoise, «est arrivée à Dassa pour implorer Marie afin qu’elle l’aide à réaliser un projet dont la réussite va changer sa vie». Jean-Julien est Français, il avoue «avoir fait le voyage par curiosité et par conviction religieuse ».

Grotte mariale
Grotte mariale Notre Dame d’Arigbo de Dassa au Bénin


Ouidah, la ville musée

Séminaire St Gall de Ouidah
Séminaire St Gall de Ouidah

Située à 41 kilomètres à l’ouest de Cotonou, le principal port de la Côte du golfe du Bénin, Ouidah a été le témoin de nombreux bouleversements sociaux. En effet, au cours des siècles derniers, elle a servi de couloir de transit à plusieurs dizaines de milliers d’esclaves vers Haïti, les Antilles et le Brésil. Tout en jouant un rôle non moins négligeable dans le commerce colonial. Considérée de nos jours, comme une cité se conjuguant au passé, elle est un véritable centre religieux avec les stigmates de quatre siècles de colonisation portugaise. A l’entrée de la ville, le visiteur est tout de suite renseigné par un monument géant sculpté sous l’architecture des parvis médiévaux au fronton duquel on peut lire, «Cité historique de Ouidah». Les bas-reliefs dessinés tout autour du monument attestent des richesses touristiques et culturelles des lieux. L’évocation des appellations « musée historique de Ouidah, fort français, route de l’esclave, mémorial de Zoungbodji, basilique de Ouidah, séminaire St Gall, temple des pythons, rappelle le rayonnement de la ville par le passé. Pour remonter le cours de l’histoire, on peut y retrouver de nos jours encore, les vestiges des premiers contacts du Bénin avec le monde occidental, notamment le mémorial des missions africaines et le cimetière français, créé en 1892 pendant la guerre de conquête du Dahomey. Autres images forces, la basilique, le fort portugais et les ruines du fort français qui sont de hauts lieux d’histoire…A l’intérieur de la ville, la floraison des maisons en terre battue dans une architecture de type colonial surprend le visiteur. Qui finit par comprendre les raison de l’influence portugaise sur la ville béninoise. En son temps, le fort portugais, baptisé en portugais »Cesarea San Joâo de Ajuda » (Fort Saint Jean de Ouidah) atteste de la présence portugaise sur les côtes béninoises il y a bien longtemps. Les colons portugais étaient descendus à Ouidah bien avant les français. En effet, la construction du fort remonte à 1721 et à l’origine, il était destiné au commerce des esclaves. D’une superficie d’un hectare environ, c’est l’unique fort encore présent à Ouidah et, par le passé, il abritait une résidence officielle, une chapelle, une garnison et des casernes. Le fort fait fonction aujourd’hui de musée et on y retrouve des collections. Cohabitation des divinités avec les hommes L’étranger qui visite Ouidah pour la première fois, est surpris par la promiscuité des habitations où cohabitent les divinités et les hommes. Encore que les nombreuses rues sous forme de labyrinthes, les maisons s’imbriquant entre elles, donnent l’impression d’une œuvre inachevée, se refusant à la modernité. Mais c’est là que résident le charme et l’originalité de la localité aux yeux de ses ressortissants. Aux yeux des ressortissants, Ouidah est le berceau du vaudou par excellence. Raison pour laquelle on y retrouve toutes les divinités du centre et du sud Bénin. D’autant que, les esclaves, avant de s’embarquer pour la grande aventure, laissaient derrière eux toutes leurs croyances ancestrales. Autre trait marquant de la ville, la cohabitation œcuménique. Pour la petite histoire, la basilique Notre Dame de l’Immaculée Conception construite en 1909 fait face au temple des pythons. D’aucuns expliquent ce fait singulier par la coexistence pacifique entre la religion catholique et les pratiques animistes du terroir.


CARTON ROUGE

véhicules hors d'âge, lourdement surchargés à la gare routière de Toucountouna au Bénin
carton rouge!

CARTON ROUGE

Aux conducteurs de véhicules de transport en commun n’hésitant pas, au Bénin comme ailleurs, à faire des chargements hors gabarit sur des  guimbardes hors d’âge, au mépris des règles élémentaires de sécurité, pour maximiser leurs profits. Mettant ainsi en danger, la vie des passagers qu’ils transportent ainsi que celle des autres usagers de la route. Et ce, au vu et au su des forces de l’ordre. Qui, moyennant un bakchich, acceptent de fermer les yeux sur des comportements qu’ils sont pourtant sensés réprimer.

CARTON ROUGE

Aux forces de l’ordre complices de ces chauffeurs indélicats…

CARTON ROUGE

Aux passagers qui acceptent en toute connaissance de cause mais à leurs risques et périls, de prendre place à bord de pareils véhicules… Certes, à l’intérieur du pays et dans les zones enclavées, c’est souvent à leur corps défendant que des passagers empruntent de pareilles occasions, parce que ne disposant pas d’un éventail de choix. En toute chose, il faut savoir raison garder. Et contraindre les conducteurs de ces ‟cercueils roulants” à revenir à la norme,  par des comportements citoyens et responsables ne souffrant d’aucune compromission, d’aucun marchandage, voire, laisser-aller…

 


Un boulanger traditionnel

un boulanger atypique
Le boulanger à l’œuvre devant son four artisanal
Entré au Lycée agricole Mèdji de Sékou (Lams) du Bénin en 1998, Elie Hongbété en sortira en 2001 nanti du Diplôme d’étude agricole tropicale (Deat) en production animale. Mais contre toute attente, son goût prononcé pour les innovations, les savoirs et savoir- faire endogènes l’amèneront à s’installer comme boulanger artisanal à Sékou.Valorisant ainsi, les savoirs et savoir faire endogènes.

La Boulangerie pâtisserie la lumière (Bpl) est située à une quarantaine de kilomètres de Cotonou, la capitale administrative du Bénin, à quatre cent mètres des bureaux de l’arrondissement, du côté gauche, sur l’axe Cotonou-Allada, dans la deuxième rue à gauche, après le vaste domaine du Lams. Aux dires de son promoteur, «elle est la résultante d’une expérience inédite qui remonte en mai 2011,  au détour d’une formation en transformation agro alimentaire au centre Songhaï de Porto-Novo et d’un stage en pâtisserie à Cotonou».En effet, après avoir passé près de quinze ans dans la localité, eu égard aux difficultés d’approvisionnement en pain, l’homme en est arrivé à la conviction qu’il fallait créer une boulangerie pour satisfaire les nombreuses demandes existantes. Surtout que, jusqu’à une époque récente, le pain consommé à Sékou et ses environs, venait de Cotonou, dans des conditions laissant à désirer au gré de l’humeur des fournisseurs.

« Au départ, je ne connaissais que les fours modernes nécessitant pour leur installation entre 15 et 20 millions de francs CFA (entre 15.000 et 23.000 euros environ), somme dont je ne disposais pas, pour mettre en œuvre mon projet d’implantation d’une boulangerie, en son temps. Par la suite, «en cherchant les voies et moyens pour concrétiser ce projet qui me tenait à cœur, en dépit des faibles moyens dont je disposais, je fit la découverte du four traditionnel à Dassa dans les années 2009, auprès d’un collègue boulanger avec lequel je sympathisa ». Ce qui m’a permis de bénéficier en 2010 d’une formation de trois mois sur la gestion d’un four artisanal, grâce à l’ouverture d’esprit de cet ami», dixit Elie Hongbété. La suite on la connaît…Sur le ton de la confidence, il explique, «le four artisanal est fabriqué avec de la terre de barre. Le pétrin traditionnel est fait par des soudeurs à Covè. Quant au mortier, il tourne grâce à un moulin de maïs ». Pour la petite histoire, l’installation a dû coûter au boulanger 3,5 millions de francs CFA (un peu moins de 6000 euros) sur fonds propres. Mais pour consolider et finaliser l’installation de l’unité de production, il a fait appel à un ami qui l’introduit à une institution de micro finance à Allada, où il a pu bénéficier d’un appui financier sous forme de prêt.

Tirant leçon de ses échecs du passé, notamment lors de l’ouverture d’une pâtisserie en 2009 à Bantè, à 300 kilomètres de Cotonou, le boulanger résolu de ne plus trop s’éloigner de la capitale administrative, pour lancer ses activités, dorénavant. D’où décision de s’installer à Sékou, situé à quelques encablures seulement de Cotonou, pour fournir à la clientèle du pain, produit de grande consommation, à la portée de toutes les bourses.«En m’installant à Sékou, je me suis mis à produire et à fournir à la clientèle du pain salé de bonne qualité. En travaillant tous les jours de 20 heures à 13 heures, avec une équipe de sept personnes. Ce qui du coup crée une activité génératrice de revenus et un pôle de développement économique à Sékou et ses environs».Depuis le 21 mai 2011, la production moyenne journalière de 900 pains est livrée à 35 clients grossistes à 100 francs l’unité. A charge pour ces derniers de le revendre avec une majoration de 25 francs par pain. La Bpl dessers non seulement les habitants de Sékou, mais également ceux de Zè plaque et Tori.

A la question de savoir si ses affaires marchaient, le boulanger, sourire aux lèvres, déclare d’un ton serein, «je ne me plains pas, je suis en pourparler avec les autorités pour avoir un marché de 250 pains par jour à la rentrée prochaine…J’ai dû lancer la boulangerie avec un sac de farine de blé difficilement acheté. Et ce, sans fonds d’investissements, sans crédits fournisseurs…Mais aujourd’hui, les choses ont évolué, la donne a changé. Il est surtout question de diversification et  d’accroissement de la production».