SCANDALES AU MAEP/Malversations sur fond de népotisme

src= »https://babylas25.mondoblog.org/files/2014/03/LOGO3.jpg » alt= »(Crédit photo: google images) » width= »640″ height= »480″ class= »size-full wp-image-408″ /> Vue partielle des participants à un sommet[/caption]Le Mécanisme africain d’évaluation par les pairs (Maep) est mal en point. A l’heure actuelle, cette structure devant servir de référence en matière de gouvernance démocratique, de transparence dans la gestion des affaires des Etats, de moralisation de la vie publique et de bonne gouvernance est ébranlée par des malversations financières commises par des individus sans foi ni loi tapis dans ses rangs. Explication.
C’est une vérité de La Palice, l’Afrique dispose de ressources humaines, matérielles et technologiques, ainsi que des compétences nécessaires pour promouvoir en son sein, le développement et réduire la pauvreté. Et pourtant, en cette veille du 21 ème siècle le continent est toujours à la recherche de ses marques.

Le Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (Nepad)a été créé par des chefs d’Etats africains dans la perspective de faire bénéficier les filles et les fils des immenses potentialités de ce continent. Mais pour ce faire, cette structure doit évoluer dans un environnement pacifique, stable, où sécurité, état de droit, et bonne gouvernance sont pérennes. Mais comment s’en assurer au regard des multiples foyers de tension et de conflits qui existent en Afrique? Les chefs d’Etat et de gouvernements membres de l’Organisation de l’unité africaine (Oua) mettent sur pied le Mécanisme africain d’évaluation par le Pairs (Maep). En mars 2003, lorsque les présidents Tabo Mbeki de l’Afrique du sud, Olusegun Obasanjo du Nigeria, Abdelaziz Bouteflika de l’Algérie, Abdoulaye Wade du Sénégal, posaient les jalons de cette institution, ils avaient réellement espoir de voir une Afrique dépourvue de corruption et émergente. Et pendant un moment, ils y sont parvenus. Car, à ses débuts, la crédibilité du Maep reposait sur un Panel composé de personnalités indépendantes et compétentes.
C’est ce Panel qui conduisait les évaluations des pays membres de l’institution. Et cette évaluation se faisait à l’abri de pressions et manipulations politiques. Et dans ses actions, le Panel était appuyé par un Secrétariat techniquement compétent et motivé. Ainsi, les rapports d’évaluation sur la gouvernance ont permis à de nombreux citoyens africains, comme le dit la sénégalaise Marie-Angelique Savané, l’une des anciennes tête de proue de cette structure, de participer aux débats politiques dans leurs pays respectifs. La suite on la connaît.Les scandales qui ébranlent le Maep à un échelon supérieur donnent aujourd’hui du grain à moudre à tous ceux qui pensent que les Africains ne sont pas mûrs pour la démocratie, la gouvernance économique et l’Etat de droit. A cause de leur incapacité à lutter contre la corruption, le népotisme et autre pratiques répréhensibles ne faisant pas bon ménage avec le processus démocratique et l’Etat de droit. C’est en cela que pour garder toute sa saveur à cette enquête menée sur terrain par notre consœur Ramata Sore, journaliste engagée, je vous la déroule en six épisodes à raison de trois par semaine. A mercredi pour la suite…
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