CULTURE/BENIN/  »Les Soleils ne sont pas morts », une invite à l’espoir pour l’homme en proie à l’angoisse et au désespoir

18 novembre 2013

CULTURE/BENIN/  »Les Soleils ne sont pas morts », une invite à l’espoir pour l’homme en proie à l’angoisse et au désespoir

Face à la presse à la faveur d’un déjeuner dans un restaurant à Cotonou, Innocent Sossavi, écrivain béninois atypique parle brillamment de son livre « Les Soleils ne sont pas morts », comme une rengaine passionnante pour illustrer la «poésie sossavienne », devant les journalistes très heureux d’être les illustres hôtes de leur confrère.

L'auteur présentant son ouvrage à la presse
L’auteur présentant son ouvrage à la presse

« Paru en le 15 février 2012 aux Editions françaises Mon Petit Éditeur, ″ Les Soleils ne sont pas morts″ signale cette poésie à l’avantage de l’homme, et non à son encontre. L’homme en proie à l’angoisse et au désespoir. Cet homme pour qui  ″Les Soleils ne sont pas morts″ est une invite à l’espoir à travers ses quarante trois poèmes répartis en quatre cahiers que sont ″ Corridas ″, ″ Fanaisons ″, ″ Ces mamelles où je dors ″ et ″ Les Soleils ne sont pas morts ″ de qui l’œuvre tient son intitulé. »

Éclairant la lanterne des hommes de la presse sur le sens et l’essence de la « poésie sossavienne », il en souligne les contours à travers une définition qui laisse penser à un nouveau courant littéraire. « Comme définition à donner de ma poésie, affirme-t-il, je suis tenté d’affirmer que la poésie sossavienne est la poésie de l’auteur que je suis, épanchée aux vers libres, au décor pathétique. Émotion oblige. Puisque on ne saurait parler de la poésie sossavienne indépendamment de l’émotion à flots qui la fonde. Car, dans le fond, la poésie sossavienne est fille de l’affect foisonnant, l’émotion en démesure pour la liberté. Mais la poésie, chez moi, ne se limite pas seulement au genre poétique ;  elle est une démarche littéraire imprégnée d’émotion à flots pour la liberté. Le genre poétique l’étaie, tout comme le roman, l’essai, le théâtre, la nouvelle, l’épistolaire et le discours. Non figée, par essence, cette poésie s’illustre par la fluidité du délire, le refus de la fixité que signale le refus de la rime et des contraintes métriques, la pluralité contre l’unité, la variabilité tous azimuts. En tout, la poésie sossavienne est iconoclaste dans son affirmation et son désir de liberté. Parce que l’espoir est au centre de ma poésie, le titre ″ Les Soleils ne sont pas morts ″ est ma manière de signifier que l’espoir n’est pas perdu pour l’homme en proie à l’angoisse et au désespoir ».

Il  précise que sa poésie est l’objet d’une lettre adressée à son amie Kéleth Kalézie, une éditrice française qu’il a connue en Suisse en 2004. « Le sens et l’essence de ma poésie sont évoqués dans une longue lettre en date du 25 mars 2006, intitulée ″Lettre à Kéleth Kalézie″ à paraître en 2014. L’option du genre épistolaire répond à mon souci de mieux imprégner le lectorat pour une appréhension aisée de la poésie sossavienne ».

Il rend par ailleurs hommage à Jérôme Carlos pour la préface à son œuvre : « il me paraît impérieux de remercier Jérôme Carlos pour sa préface dont le titre ″ couleur et odeur d’éternité pour une résurrection ″ résume le sens et l’essence de la poésie sossavienne. De tout mon cœur, je lui rends hommage pour son soutien à ma carrière littéraire que lance ″ Les Soleils ne sont pas morts ″ »

 L’écrivain béninois Innocent Sossavi annonce des conférences aux quatre coins du monde pour mieux imprégner l’opinion du sens et de l’essence de la poésie sossavienne. Ce qui répond à l’objectif de ce déjeuner de presse qu’il a donné pour marquer la 21ème journée internationale de l’écrivain africain.

L’auteur

L'écrivain béninois Innocent Sossavi
L’écrivain béninois Innocent Sossavi

Innocent Sossavi est né le 25 mars 1965 à Cotonou d’un père agent de constatations des douanes et d’une mère couturière. Son enfance est marquée par des situations absurdes qui lui inspireront l’indignation et la révolte, tout comme le dégoût de la vie.

Après des études de droit et de philosophie, il embrasse le journalisme que son passage au Centre d’Études des Sciences et Techniques de l’Information de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar au Sénégal, et au Centre de Formation et de Perfectionnement des Journalistes (Cfpj) de Paris en France, aguerrit en expériences, outre ses collaborations à la presse béninoise et étrangère.

Féru de lettres, il fait une entrée triomphale en littérature par la  poésie en signant Les Soleils ne sont pas morts paru pour la première fois en 2012 aux Éditions Mon Petit Éditeur, et qui consacre sa volonté de revitaliser la poésie qui, à ses dires, se meurt. Les Soleils ne sont pas morts témoigne du talent lié aux éclats de l’écriture, prémices d’un sacre en perspective.

Innocent Sossavi et Kéleth Kalézie firent connaissance en août 2004 à Genève en Suisse. Tandis que Kéleth Kalézie dirige une maison d’édition en France métropolitaine, Innocent Sossavi est auteur béninois de langue française. Son œuvre de prémices  » Les Soleils ne sont pas morts » achevée, il écrivait à Kéleth Kalézie pour l’en informer et l’avertir d’un éventuel désir de sa diffusion. Mais l’ouvrage ne paraîtra plus chez Kalézie, les modalités de cette dernière n’ayant plus agréé Innocent Sossavi qui s’est finalement replié sur les Éditions Mon Petit Éditeur en France.

Versé dans l’humanisme, Innocent Sossavi partage sa vie entre le droit et les sciences politiques, parallèlement à ses activités littéraires.

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