Des lendemains de fête difficiles
Ils sont nombreux à ne pas reprendre le travail le 2 janvier dernier, bien que la journée ne soit chômée et payée comme à l’accoutumée, en de pareilles circonstances…
En dépit de la morosité économique ambiante, les Béninois ont fêté le nouvel an. Comme cela se doit. Une fois encore, le génie béninois a joué. Et le jeu de la solidarité nationale a prévalu également. En permettant aux plus nantis de voler au secours des populations démunies à travers des dons de vivres, de boissons, voire dans certains cas, des espèces sonnantes et trébuchantes pour que la fête ait lieu pour tout le monde. La suite on la connaît.
Les petits plats ont été mis dans les grands. L’alcool a coulé à flot partout dans la ville, dans les bars et autres débits de boissons. Des ripailles se sont déroulées en familles, entre amis et entre collègues. Tout comme si on voulait conjurer le mauvais sort, la mauvaise année que représentait 2012. Résultat : au lendemain de la célébration du nouvel an, beaucoup n’étaient pas encore remis des excès de la veille. D’où ce clair sombre observé au niveau de l’administration publique où certains travailleurs se sont carrément inscrits aux abonnés absents. Préférant prendre quelques jours de repos, histoire de reprendre des forces avant la reprise en début de semaine. Les plus malins sont allés jusqu’à solliciter des autorisations d’absence, des repos sanitaires à toutes fins utiles. Compromettant dangereusement les ambitions du président Boni Yayi qui a placé cette année nouvelle, sous le signe des sacrifices pour doubler le taux de croissance du pays en l’amenant au seuil honorable de 6% qui représente la moyenne dans l’espace de l’Union économique et monétaire ouest africaine (Uemoa). Ce qui n’est pas gagné d’avance. Loin s’en faut !
Commentaires