Boni Yayi décidé à réviser la Constitution
Le président Boni Yayi du Bénin tient à la révision de la Constitution du 11 décembre 1990. Et en a fait l’un des défis majeurs à relever en 2013. Envers et contre ses détracteurs qui voient dans cette ambition du numéro un béninois, des velléités pour briguer un troisième mandat, en jouant aux prolongations…
Boni Yayi, a récemment renouvelé son engagement de ne pas briguer un troisième mandat et de s’en tenir aux fondamentaux de la constitution béninoise que sont l’état de droit ; la démocratie libérale ; la forme républicaine de l’Etat ; le multipartisme intégral ; la nature présidentielle du régime ; la limitation du mandat du président de la République ; la limitation de l’âge des candidats à l’élection du Président de la République ; la laïcité de l’Etat, devant les institutions de la république et les corps constitués de l’Etat. Pour rassurer sur ses intentions, afin d’amorcer les réformes politiques et institutionnelles nécessaires pour sortir de la morosité économique et renouer avec une croissance économique raisonnable de l’ordre de 6%. Histoire de «renforcer la démocratie et asseoir un Etat de droit sur des bases saines et solides pour un développement économique plus soutenu ».
Mais l’opposition ne voit pas les choses de la même manière, persuadée que le « spécialiste du KO » prépare un autre coup. Et pourtant, la main sur le cœur, le pouvoir jure que, « ces réformes porteront uniquement sur la révision de la Constitution en vue d’introduire les modifications indispensables à la consolidation de la démocratie et de l’Etat de droit à travers notamment la création et la constitutionnalisation de la Cour des comptes, l’imprescriptibilité des crimes économiques, la constitutionnalisation de la Cena pour améliorer la gouvernance électorale ; le projet de loi portant découpage territorial en vue du rapprochement de l’Administration des administrés, de la déconcentration des services de l’Etat et surtout de la création des espaces de développement à la base ; le projet de loi portant actualisation de la Lepi ; le projet de loi portant code électoral en cours d’examen à l’Assemblée nationale en vue de créer les conditions de transparence, d’équité et de crédibilité à nos consultations électorales ; du projet de loi portant Charte des partis politiques et du système partisan en cours d’actualisation pour mettre fin à l’émiettement des formations politiques et à la transhumance politique ; du projet de loi portant statut de l’opposition en vue de l’instauration d’un climat de dialogue politique dans le cadre d’une démocratie apaisée ; du projet de loi portant parité dans les fonctions électives et nominatives en vue de la participation des femmes au débat politique et à la gestion des affaires de l’Etat.
Les jours à venir, nous édifieront assez sur la suite à donner à ce vaste programme. Dans tous les cas, avec une majorité plus que confortable à l’Assemblée nationale, le pouvoir n’a pas de gros soucis à se faire de ce côté-là. Surtout que dernièrement, en dépit de quelques controverses, le budget de l’Etat exercice 2013 a été voté à 71 voix pour, 10 voix contre et une abstention.
Babylas25
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