Vers une rémunération plus équitable dans le public

Article : Vers une rémunération plus équitable dans le public
Crédit:
12 novembre 2012

Vers une rémunération plus équitable dans le public

Le système de rémunération dans l’administration publique nationale est sujet à des insatisfactions, aussi bien du côté des travailleurs, du gouvernement que des partenaires techniques et financiers.

L’étude sur le système de rémunération dans la fonction publique nationale lancée le 19 juillet 2011 vise à promouvoir une meilleure allocation des ressources budgétaires. Elle se propose aussi «d’accroître l’équité dans la rémunération et à mettre en place un système qui permet de motiver les agents de l’Etat et de fixer certaines compétences dans la fonction publique». Dans une approche participative, cette étude conduite avec l’implication de toutes les parties prenantes, est assurée par le cabinet Afrique conseil et Africa label group sur financement du Royaume des Pays-Bas. L’état des lieux qui en résulte « révèle les dysfonctionnements relatifs à l’absence d’une gestion moderne des ressources humaines, à la mauvaise gouvernance du système et à l’insuffisance de la gestion prévisionnelle ». Toute chose qui ne manque pas de conséquence. Entre autres «la non maîtrise des effectifs des agents de l’Etat, l’évolution de la valeur du point d’indice souvent en retard sur celle de l’indice des prix à la consommation, le système de rémunération basé sur une grille indiciaire datant de 1985 et bâti à partir de niveaux de qualification dépassés, les primes et indemnités créées dans une anarchie et une opacité totales».

Quand on sait que de 2007 à 2011, le montant total des primes et indemnités payées est de 105.003.076.324 de francs CFA. Dans le même sillage, la masse salariale globale a progressé de 80,6 milliards en 2001 à 225,8 milliards de francs CFA  en 2010, soit une progression annuelle moyenne de 18%. Sur cette même période, le ratio masse salariale sur recettes fiscales est passé de 31,74% à 42,6%, dépassant ainsi le seuil de 35% fixé par l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA).

Face à un tel tableau, force est de reconnaître l’inadéquation du système de rémunération en vigueur dans la fonction publique pour pourvoir à brève échéance à son amélioration. Dans l’intérêt et son environnement ne sont plus satisfaisants pour les des travailleurs, de l’employeur et des autres parties prenantes du système que sont la société civile, les collectivités locales, les partenaires techniques et financiers.

Partagez

Commentaires