Un boulanger traditionnel

Article : Un boulanger traditionnel
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Un boulanger traditionnel

un boulanger atypique
Le boulanger à l’œuvre devant son four artisanal
Entré au Lycée agricole Mèdji de Sékou (Lams) du Bénin en 1998, Elie Hongbété en sortira en 2001 nanti du Diplôme d’étude agricole tropicale (Deat) en production animale. Mais contre toute attente, son goût prononcé pour les innovations, les savoirs et savoir- faire endogènes l’amèneront à s’installer comme boulanger artisanal à Sékou.Valorisant ainsi, les savoirs et savoir faire endogènes.

La Boulangerie pâtisserie la lumière (Bpl) est située à une quarantaine de kilomètres de Cotonou, la capitale administrative du Bénin, à quatre cent mètres des bureaux de l’arrondissement, du côté gauche, sur l’axe Cotonou-Allada, dans la deuxième rue à gauche, après le vaste domaine du Lams. Aux dires de son promoteur, «elle est la résultante d’une expérience inédite qui remonte en mai 2011,  au détour d’une formation en transformation agro alimentaire au centre Songhaï de Porto-Novo et d’un stage en pâtisserie à Cotonou».En effet, après avoir passé près de quinze ans dans la localité, eu égard aux difficultés d’approvisionnement en pain, l’homme en est arrivé à la conviction qu’il fallait créer une boulangerie pour satisfaire les nombreuses demandes existantes. Surtout que, jusqu’à une époque récente, le pain consommé à Sékou et ses environs, venait de Cotonou, dans des conditions laissant à désirer au gré de l’humeur des fournisseurs.

« Au départ, je ne connaissais que les fours modernes nécessitant pour leur installation entre 15 et 20 millions de francs CFA (entre 15.000 et 23.000 euros environ), somme dont je ne disposais pas, pour mettre en œuvre mon projet d’implantation d’une boulangerie, en son temps. Par la suite, «en cherchant les voies et moyens pour concrétiser ce projet qui me tenait à cœur, en dépit des faibles moyens dont je disposais, je fit la découverte du four traditionnel à Dassa dans les années 2009, auprès d’un collègue boulanger avec lequel je sympathisa ». Ce qui m’a permis de bénéficier en 2010 d’une formation de trois mois sur la gestion d’un four artisanal, grâce à l’ouverture d’esprit de cet ami», dixit Elie Hongbété. La suite on la connaît…Sur le ton de la confidence, il explique, «le four artisanal est fabriqué avec de la terre de barre. Le pétrin traditionnel est fait par des soudeurs à Covè. Quant au mortier, il tourne grâce à un moulin de maïs ». Pour la petite histoire, l’installation a dû coûter au boulanger 3,5 millions de francs CFA (un peu moins de 6000 euros) sur fonds propres. Mais pour consolider et finaliser l’installation de l’unité de production, il a fait appel à un ami qui l’introduit à une institution de micro finance à Allada, où il a pu bénéficier d’un appui financier sous forme de prêt.

Tirant leçon de ses échecs du passé, notamment lors de l’ouverture d’une pâtisserie en 2009 à Bantè, à 300 kilomètres de Cotonou, le boulanger résolu de ne plus trop s’éloigner de la capitale administrative, pour lancer ses activités, dorénavant. D’où décision de s’installer à Sékou, situé à quelques encablures seulement de Cotonou, pour fournir à la clientèle du pain, produit de grande consommation, à la portée de toutes les bourses.«En m’installant à Sékou, je me suis mis à produire et à fournir à la clientèle du pain salé de bonne qualité. En travaillant tous les jours de 20 heures à 13 heures, avec une équipe de sept personnes. Ce qui du coup crée une activité génératrice de revenus et un pôle de développement économique à Sékou et ses environs».Depuis le 21 mai 2011, la production moyenne journalière de 900 pains est livrée à 35 clients grossistes à 100 francs l’unité. A charge pour ces derniers de le revendre avec une majoration de 25 francs par pain. La Bpl dessers non seulement les habitants de Sékou, mais également ceux de Zè plaque et Tori.

A la question de savoir si ses affaires marchaient, le boulanger, sourire aux lèvres, déclare d’un ton serein, «je ne me plains pas, je suis en pourparler avec les autorités pour avoir un marché de 250 pains par jour à la rentrée prochaine…J’ai dû lancer la boulangerie avec un sac de farine de blé difficilement acheté. Et ce, sans fonds d’investissements, sans crédits fournisseurs…Mais aujourd’hui, les choses ont évolué, la donne a changé. Il est surtout question de diversification et  d’accroissement de la production».

 

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