BENIN/CULTURE/Dialogues inévitables : un projet artistique novateur

10 mars 2014

BENIN/CULTURE/Dialogues inévitables : un projet artistique novateur

Dialogues inévitables (DI), projet artistique réunissant artistes, associations et opérateurs culturels de différents horizons, tous engagés dans le dialogue interculturel, dans le domaine de la coopération interculturelle, retient toute notre attention aujourd’hui.
Lancé par l’Association Sonagnon du Bénin en 2005, au fil des ans, ce projet a acquis une dimension qui dépasse les limites des frontières béninoises. D’où son pilotage par trois associations culturelles de grande renommée : Associazone CQB de Gênes en Italie, Créations Entrelacées de Paris en France et Sonagnon de Ouidah au Bénin. Et, cerise sur le gâteau, de nombreux partenaires africains et européens sont intéressés. Explication.

(Crédit photo: Association Sonagnon°
Le groupe sur scène

« Dialogues Inévitables est créé dans l’intention d’ouvrir de nouveaux espaces de rencontre et d’échange entre individus et cultures ; de favoriser la création artistique, en tant qu’opportunité de réflexion collective ; et, de reconnaître le dialogue comme seul moyen de résister et de survivre dans la société contemporaine… ». Dixit Francesca Pedullà, danseuse et chorégraphe italienne, co fondatrice de l’association Sonagnon du Bénin. De l’autre côté, Eric Acakpo, musicien, co fondateur de Sonagnon pense que, « trop d’idées fausses sur l’Afrique sont vendues en Europe… ». Et pour cause.
De la rencontre des deux fondateurs de Sonagnon en 2005, va naître une collaboration artistique, une dynamique qui a va transcender les différences interculturelles, les clivages et les clichés. Ainsi, chaque année, des résidences de création, des ateliers pour danseurs et musiciens professionnels, des activités socio culturelles ouvertes au public sont organisées par l’association.
Dialogues inévitables
En effet au cours de la première phase du projet, le spectacle de danse, théâtre et musique Du mythe du Dieu Argent a été créé et constitue le cœur du projet Dialogues inévitables VII- Escales atypiques.
En parcourant différentes villes d’Europe et d’Afrique, l’équipe du projet aux côtés des artistes invités animent les «escales» à travers des activités socio culturelles et artistiques à l’instar de débats, projections, ateliers, expositions et concerts organisés autour de la relation complexe entre l’Afrique et l’Occident, le Nord et le Sud.

(Crédit photo:Association Sonagnon)
Vue partielle d’une scène

A travers l’art, ce projet se propose d’observer l’homme et les collectivités, de témoigner avec tendresse et ironie de leur terrible incapacité à vivre ensemble, mais aussi du besoin inné des rapports et des dialogues qui caractérisent l’humanité.
La compagne Dialogues Inévitables est un groupe multiculturel composé de danseurs, musiciens et artistes visuels de différents horizons (Afrique, Europe et Amériques). Le travail artistique est le résultat d’une recherche autour du thème du dialogue interculturel et des relations complexes entre Afrique et Occident entre Sud et Nord du monde.
Les artistes apprennent à se connaître eau fur et à mesure du processus de création, découvrent leurs similitudes et leurs différences. Leur aspiration est de poursuivre la recherche d’un possible nouveau dialecte commun et de construire les bases d’un dialogue interculturel plus sincère et conscient.
Parcours
La compagnie Dialogue Inévitables est née dans le cadre du projet homonyme conçu et dirigé par la danseuse et chorégraphe italienne Francesca Pedullà et le musicien béninois Eric Acakpo, fondateurs de l’Association Sonagnon. Leur rencontre en 2005 marque le début d’une collaboration artistique qui trouve son inspiration dans les réflexions générées sur le rôle de l’art contemporain africain et sur les dynamiques générées par son exportation en Europe.
Les premières éditions du projet d’échange culturel ont été réalisées dans la ville de Cotonou au Bénin, avec le soutien du Centre Culturel Français (CCF) d’alors actuel Institut français de Cotonou. Pendant trois années, le projet se donne comme objectif prioritaire la mise en valeur de la culture béninoise et le soutien de sa production artistique.
En 2007, le premier spectacle de l’association, Dans la Ville près de la Mer, dédié à Cotonou et ses contradictions en tant que métropole africaine, est présent au CCF.
En 2008, le début de la collaboration avec l’association italienne CQB et l’association française Créations Entrelacées a marqué l’ouverture à une plus grande participation d’artistes non africains dans le projet, sa pleine expression en tant que projet d’échange, la naissance du concept de ‘dialogues inévitables’ et donc de la compagnie. Dialogues inévitables débuté au Théâtre de Verdure du CCF de Cotonou avec Malentendus … et d’autres choses : violence, peur, ironie, instinct de protection mutuelle et de partage ont été représentés en jouant avec le langage et les malentendus causés par la rencontre entre différentes cultures, spécifiquement les langues et les traditions différentes.
Le travail de recherche a ensuite été dédié au thème global de »la ruée vers la consommation » exploité comme dénominateur commun, annulant ou mettant en évidence les différences de genre, de race, de nationalité et régulant les relations entre les individus et les collectivités. Le dialogue est donc considéré comme une conséquence inévitable, mais est aussi proposé comme le seul moyen de partager le désir de résister dans la société contemporaine, qui réduit tout à l’état d’objet, de marchandise.
Pendant la 5ème édition du projet, en avril 2009, Dialogues inévitables-Large Size a été créé : avec 25 artistes sur scène, le spectacle a été représenté au CCF de Cotonou et a été programmé à la dixième édition du Festival international du théâtre du Bénin (FITHEB) en mars 2010.

(Crédit photo: Association Sonagnon)
Un tableau de la présentation sur scène

Au cours de cette même année, la compagnie voyage pour la première fois en Europe, grâce au soutien de WBI-International et du Fonds d’Aide à la Culture Bénin. La 6èmeédition du projet a fait l’objet d’une résidence artistique et culturelle qui a eu lieu au Centre Culturel Cité Culture dans le quartier populaire de Cité Modèle, à Bruxelles (14 août au 12 septembre 2010. Le « Work in Progress » Du Mythe du Dieu Argent a été créé et présenté au Centre Chorégraphique Trois C-L de Luxembourg et à Bruxelles en septembre 2010.
Le spectacle a été retravaillé pendant une période de résidence à Gênes en Italie et présenté au public en février 2012 au Théâtre de l’Archivolto dans le contexte de la manifestation- Dialogues inévitables VII- Escales atypiques- Geneva/Dynamiques de Migration ». Cet événement pluridisciplinaire a été réalisé avec le soutien de Ville Gênes, l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF), le Service culturel de l’Ambassade de France en Italie, le Goethe Institute-Geneva, la Fondazione per la Cultura Genova, Palazzo Ducale, le Teatro dell’ Archivolto, Teatro della Tosse, la Fondazione Banca Carige, la FNAC, l’Alliance Française Galliera de Gênes, l’Axis Syllabus International Research Community.
La deuxième phase du projet a été réalisée en Allemagne, en collaboration avec AfricAvenir International e.V et avec le soutien de Aktion Afrika des Auswärtigen Amtes (Action Africa- Ministère Allemand des Affaires Culturelles Etrangères). En novembre 2012, Du Mythe du Dieu Argent a été présenté à la Biennale Passage 2012 à Bielefeld et à la Haus der Berliner Festspiele de Berlin.
Traces
En 2013-2014, le concept Traces – opère une véritable révolution à travers la mise en place d’une école de formation en danse et composition chorégraphique pour danseurs et musiciens professionnels. Et ce, sous les auspices d’Artisttik Bénin et Axis Syllabus International Research Community en collaboration avec l’association Sonagnon.

(Crédit photo: Association Sonagnon)
Le musicien Eric Acakpo sur scène

Traces offre aux danseurs et musiciens béninois et étrangers, l’espace et le temps pour travailler leurs idées créatives. A charge pour l’équipe pédagogique de les assister, de les conseiller en leur donnant les outils indispensables à leur évolution.
Traces offre également aux artistes nationaux, en matière de danse contemporaine, une opportunité pour développer leurs compétences techniques à travers l’Axis Syllabus et d’acquérir des outils créatifs pour leur évolution artistique. L’objectif de Traces est de stimuler chez les artistes émergents l’indépendance nécessaire à la production et à la promotion de leur propre travail.
In fine, l’analyse des danses et des musiques traditionnelles constitue le point de départ du travail que nous proposons. Le processus de recherche et de création se base sur le désir d’exprimer la complexité du Bénin contemporain, un terrain riche, contradictoire, novateur, résultat de continuelles adaptations qui dérivent des rencontres et des combats entre la culture du Bénin et l’influence des cultures occidentales. Le but étant de créer un espace dans lequel les danseurs et les musiciens puissent rechercher et structurer un nouveau langage à partir de leur propre expérience professionnelle. D’où l’optimisme te la sérénité d’Eric Acakpo, « le succès des expériences passées, l’enthousiasme des participants, et l’intérêt porté par les associations partenaires et des artistes de différentes provenances ont souligné la nécessité et l’urgence de poursuivre ce parcours de jonction entre les arts traditionnels et contemporains ».

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SIGNAL ARNAQUE
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Les infractions et crimes commis via Internet sont légion. Pour juguler cette cybercriminalité, une coopération internationale et la mobilisation de tous les acteurs sont requises. Les technologies de l'information et de la communication sont les moyens par lesquels les individus mal intentionnés utilisent pour arnaquer les citoyens. Dans le but de lutter activement contre la cybercriminalité, un Centre Européen de Lutte Contre la Cybercriminalité est mis en place par l’Union Européenne. La création de ce centre fait partie des mesures mises en place pour protéger les citoyens contre la criminalité à travers le réseau internet. Ses missions portent notamment sur les différents types de cybercriminalité à savoir escroqueries, fraudes, extorsions, abus, espionnages, arnaques aux sentiments, conflits et harcèlements. Ce centre inauguré depuis le 11 janvier 2013, situé dans les locaux d'Europol (office européen de police), à La Haye aux Pays-Bas a fait des prouesses considérables. En Décembre 2017 plus de 4 millions de personnes parmi ceux qui ont portées plaintes avec des preuves probantes et qui ont collaborées avec les éléments des brigades à l’arrestation des auteurs de ces crimes ont été remboursées et dédommagées, alors nous exhortons tous ceux qui se sont faits arnaqués via internet et qui détiennent des preuves à bien vouloir porter plainte aux adresses suivantes pour l’éradication de ce fléau.

Adresses mails : brigade_signal_arnaque@outlook.fr / brigade_signal_arnaque@europamel.net